Entre rêve et réalité,

Une longue nuit d’insomnie ou une belle nuit de pleine lune.

À toi qui me lis,

“Si tu devais choisir entre le soleil et la pluie, qui serais-tu ?”

Cette question ne m’était pas destinée.
C’est le vent, venant du nord ce jour-là, qui l’a portée à mes oreilles.
Depuis, je m’interroge.
Enfin, je m’interrogeais.
J’ai la réponse maintenant.
Je serais l’arc-en-ciel.

Je connais ton esprit et son étroitesse parfois. Je t’imagine les sourcils froncés, un air d’incompréhension passant dans ton regard, en lisant cette réponse non attendue par cette question.
Il s’avère que ces choix ne me convenaient pas.
Alors, quelle réponse aurais-je pu te donner ?
Celle que tu espérais lire ?
Celle qui n’est qu’un morceau de moi ?
Te mentir ?
Me mentir ?
Ne pas exprimer qui je suis entièrement sous prétexte qu’on ne m’en a pas donné le choix ?
Je m’y refuse.

Peu importe le nombre de personnes qui fronceront les sourcils, avec un air d’incompréhension.
Je veux être moi.
Pleinement.
Je serais l’arc-en-ciel.

Mon esprit s’égare et la fatigue se fait sentir.
Je te laisse sur ces mots, cette question et cette réponse.
À dans une prochaine lettre.
Amicalement,

N.